vendredi, novembre 11

Un super blog

Brilliant, un brin intello, le blog de Jean Véronis, professeur de linguistique et informatique à Aix-en-Provence, s'intitule Technologies du langage. Je vous recommande une visite sur ce site au coeur du web et de la société d'aujourd'hui. appels au calme · Assemblée nationale · Azouz Begag · balles réelles · banlieue parisienne · banlieues de Paris · banlieues françaises · bon sens · centre commercial · centre ville · citoyens français · classe politique · classes moyennes · Clichy sous Bois · cocktails Molotov · contrôle d'identité · coup de gueule · discrimination positive · Dominique de Villepin · droit de vote · droits de l'homme · Education nationale · égalité des chances · élection présidentielle · émeutes dans les banlieues · êtres humains · extrême droite · feu aux poudres · flambée de violence · forces de l'ordre · forces de police · Front National · gouvernement français · grande majorité · grandes villes · grands frères · grenade lacrymogène · grippe aviaire · guérilla urbaine · guerre civile · guerre en Irak · guerre mondiale · habitants des cités · habitants des quartiers · hommes politiques · Ile de France · incendies de voitures · jets de pierre · jeune homme · jeunes des banlieues · jeunes des cités · jeunes des quartiers · jeunes filles · jeunes gens · langue de bois · langue française · logements sociaux · Los Angeles · ministère de l'Intérieur · Ministre de l'Intérieur · mode de vie · modèle français · monde entier · mort de jeunes · Nicolas Sarkozy · nuit de samedi · nuit de violences · opinion publique · ordre public · ordre républicain · parti politique · Parti socialiste · police de proximité · police nationale · politique de la ville · politique d'intégration · pouvoirs publics · Premier ministre · Président de la République · problème des banlieues · quartiers difficiles · quartiers sensibles · région parisienne · rétablissement de l'ordresecrétaire général · services publics · situation actuelle · société française · SOS Racisme · taux de chômage · tolérance zéro · transports en commun · Union européenne · véhicules brûlés · véhicules incendiés · violences dans les banlieues ·

Comments:
Hé bien ça en fait des mots clefs ça, sympa pour les robots ;)

Pierre, par ailleurs, je te conseille de passer ta feed rss sous FeedBurner.com
 
TRISTE COMMEMORATION DE LA GUERRE

Les morts des conflits mondiaux de 14-18 et de 39-45 n'ont pas héroïquement donné leur vie pour la liberté, ils sont morts parce qu'ils étaient obligés de marcher avec le troupeau, sous peine de passer au peloton d'exécution. Ce fut surtout le cas en 1914. L'héroïsme patriotique est une funeste invention, une macabre farce inventée par les marchands de canons et les gouvernants pour mieux mener à bien leurs grandes parties d'échecs planétaires. Leurs pions étant les petits soldats disciplinés pétris de culture patriotique nécessairement caricaturale et mensongère. Ce qui fut surtout le cas, je le répète, lors de la Première Guerre Mondiale de 1914-1918.

Ce qui reste en 2005 de cette grande manipulation, ce sont quelques milliers d'imbéciles disciplinés qui se gèlent chaque matin du 11 novembre pour regarder hisser le drapeau tricolore, droits comme des piquets, alors qu'il seraient si bien à rester au chaud dans leur lit.

Certains clament que parce qu'ils se sont comportés en patriotes, les morts de la 14-18 méritent le respect national... Certes, à condition que le patriotisme soit une valeur estimable. Or que ce que le patriotisme sinon la préférence égoïste pour ses compatriotes dans le meilleur des cas, la haine des étrangers dans le pire des cas ? L'honnête homme est citoyen du monde, non exclusivement citoyen de son pays. Mes frères chinois ne sont pas moins mes frères que mes frères français. Tous unis dans la fraternité, l'égalité, la liberté républicaine ! Mon frère français n'est pas plus égal, ne mérite pas plus la liberté que mon frère esquimau. D'où l'absurdité constitutionnelle du patriotisme. Et de la guerre, puisque par définition toute guerre est un crime contre l'humanité.

Je remarque que plus le discours patriotique est primaire, acharné et s'adresse à des esprits simples, naïfs, sans défense sur le plan intellectuel, voire à de braves gens sans histoire, à des êtres franchement sots, à des sommités issues de villages isolés (parfois alcooliques), mieux il fonctionne. Plus on monte en visant la "cible intellectuelle", moins il a d'écho. Le patriotisme, c'est le sommet des capacités altruiste du petit français moyen discipliné. Pour un patriote de base, l'humanité s'arrête aux frontières du pays. Hors ces frontières, plus rien ne le concerne, ne le touche, ne l'intéresse.

Raphaël Zacharie de Izarra
 
TROIS TEXTES LUCIDES SUR LES BANLIEUES

Je prétends que le mouvement de révolte de nos banlieues est fondé. Pour autant je ne cautionne pas les violences ni d'ailleurs les crémations de véhicules, qu'elles soient symboliques, politiques ou crapuleuses. Je soutiens simplement tout ce qui réveille les consciences, ébranle les coupables inerties. Toute société est vouée à progresser, rien n'est jamais figé en ce monde, perpétuel mouvement des animés comme des inanimés (même les pierres changent, bougent, évoluent à l'échelle géologique).

Quoi qu'il en soit, le temps seul nous dira ce qu'il en est à propos du mouvement de révolte des banlieues... Je suis prêt à faire mon mea culpa si nécessaire.

Raphaël Zacharie de Izarra

1 - LES FLAMMES DE LA RAISON

Il me semble que la crémation des moyens de locomotion généralisée dans les banlieues du pays est le signe d'un grand bouleversement social, un mouvement de fond qu'une stupide répression policière ne saurait éteindre. Je ne cesse d'entendre que brûler des voitures, ça n'est pas une solution pour résoudre les problèmes des jeunes de banlieue...

Justement, je pense que c'est une solution. Sans ces heurts spectaculaires (toucher à la tôle sacrée du français moyen, ça choque toujours l'opinion publique sensible à la préservation de ses joujoux favoris), comment faire avancer les choses, faire prendre conscience aux privilégiés des centres villes et des campagnes de la gravité de la situation dans les banlieues ? Brûler des voitures est, à mon sens, la meilleure solution pour faire bouger les choses, contribuer à faire changer les mentalités, secouer les consciences endormies. Brûler une voiture est certes répréhensible sur le plan strictement légal, mais c'est précisément avec ce genre de geste illégal, acte fondateur par excellence du pionnier social participant au progrès humain, qu'évoluent nos sociétés.

Mieux vaut faire une révolution en brûlant des voitures plutôt qu'en portant des têtes coupées sur des piques. Brûler des voitures est par conséquent un acte potentiellement héroïque, pour peu que cela débouche sur une amélioration de la vie des révoltés, une capitulation du pouvoir qui reconnaîtra par la suite la révolte comme un légitime soulèvement des banlieues contre l'injustice sociale.

C'est ainsi qu'évoluent les mentalités, que se fait le progrès social : en pratiquant la désobéissance civile, en manifestant illégalement contre le pouvoir. Aujourd'hui conspués, demain qui sait si les brûleurs de voitures ne seront pas honorés par les mêmes qui les condamnent actuellement ? Comme les porteurs de têtes coupées de 14 juillet 1789 sont de nos jours acclamés. La crémation des voitures de banlieue, c'est leur 14 juillet à eux. Leur révolution est en marche. C'est en se rebiffant de la sorte contre l'ordre social inique que progresse toute société. Aujourd'hui les mentalités ont évolué, dans sa grande majorité le peuple ne verse plus le sang pour se faire entendre, il brûle des voitures, brise du mobilier urbain. N'est-ce pas déjà un énorme progrès par rapport aux révoltes barbares du passé ? De nos jours même les plus enragés des insurgés des banlieues respectent la vie humaine. Plus civilisés que nos aïeux, ils se révoltent avec les moyens appropriés à leur portée : l'incendie de voitures. Où est leur crime ? Leur combat me semble parfaitement légitime. A leur place, ne réagirions-nous pas de même ? Pour avoir vécu dans la banlieue et côtoyé un peu ses habitants, je comprends leur révolte.

Vive la révolution, vivent les âmes éveillées !

Raphaël Zacharie de Izarra

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2 - A MES DETRACTEURS POLITIQUEMENT FRILEUX

On ne fait pas l'Histoire sans casser des oeufs.

J'ai dit "LA MAJORITE des révoltés de la banlieue respectent la vie humaine". Je n'ai pas fait des cas particuliers une généralité. Les émeutiers dans leur ensemble ne massacrent pas leurs semblables, ils brisent les carreaux, brûlent la tôle, font trembler le béton et les bonnes consciences. Il y a certes des brebis galeuses parmi ces insurgés, qui n'hésitent pas à s'en prendre violemment aux personnes, discréditant le mouvement de révolte. Ceux qui ont commis ces crimes doivent de toute façon être arrêtés et châtiés.

A ceux qui insistent pour rétorquer sur tous les tons que brûler des voitures n'est pas une solution, je réponds que si justement, je crois que brûler des voitures est une solution (une parmi d'autres d'ailleurs) et j'ai expliqué pour quelle raison dans mon texte précédent. Il n'y a que par ce moyen, spectaculaire et périlleux mais efficace en termes de retentissement médiatique, que les révoltés de la banlieue pourront obtenir gain de cause. L'Histoire a toujours donné raison aux insoumis qui s'insurgent contre l'injustice établie en ordre étatique.

Raphaël Zacharie de Izarra

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3 - APPEL A L'INSURRECTION DES BANLIEUES

Ému par la gravité et le caractère révolutionnaire des événements sociaux qui agitent actuellement le pays, je m'adresse aux "fauteurs de troubles" en termes solennels.

J'en appelle à la poursuite acharnée de la rébellion, à la résistance héroïque face à l'oppresseur étatique. Cependant, convaincu que pour être légitime, tant sur le plan éthique que politique, le droit des populations au soulèvement contre l'injustice sociale doit s'établir sur des fondements moraux élevés, les moyens mis en oeuvre pour parvenir à cette fin ne doivent pas contredire cette exigence morale. Aussi je m'en remets aux bonnes volontés et incite les insurgés à abandonner leurs méthodes archaïques. Violence et bris de biens publics et privés doivent être proscrits au profit d'une attitude résolument pacifique et non-violente. Mais toujours ferme, déterminée. Je propose de grandes marches pacifiques avec encerclements des établissements républicains sensibles tels que Palais de l'Élysée, Préfectures, postes de police.

Pacifique, cet appel à l'insurrection n'en demeure pas moins réel.

Marches militantes et sièges des établissements publics non-violents mais éminemment séditieux, hautement subversifs. Le pouvoir doit fléchir sous la volonté souveraine du peuple. Tant que les décideurs aux commandes de l'État n'auront pas capitulé face au souffle juste de la révolte populaire, j'engage à la persévérance, voire à l'entrée officielle ou clandestine en résistance des éléments les plus combatifs, les plus braves selon la tournure que prendra le soulèvement, et ce afin de faire triompher la cause. Je rappelle avec insistance que les moyens engagés pour poursuivre la lutte, qu'ils soient individuels ou collectifs, officiels ou clandestins devront toujours être non-violents, pacifiques, respectueux des biens et de la sécurité d'autrui.

Courage camarades, la victoire est au bout de la rue ! Le peuple vaincra ! Vive la révolution, vive la justice, vive la liberté !

Raphaël Zacharie de Izarra, Le Mans, le 10 novembre 2005

Raphaël Zacharie de Izarra
2, Escalier de la Grande Poterne
72000 Le Mans
Tél : 02 43 80 42 98
raphael.de-izarra@wanadoo.fr
 
Charles pourquoi paser sous feedburner kel est l'intérêt?

Raphael il n'est pas facile de réagir à vos deux longs posts au ton un peu "définitif" que je qualifierais de poético-révolutionnaires...
 
ET il en fallait de la poésie pour adhérer au parti communiste en 1980 juste après l'invasion de l'Afghanistan par l'URSS...
 
C'est bien ce qui est dangereux avec les utopies, c'est qu'en leur nom on a parfois tendance à justifier n'importe quoi. Lorsque j'étais au PC (à partir de 14 ans, 1973) l'utopie c'était le programme commun de la gauche. Mais la réalité c'était aussi la découverte du goulag (Soljénistyne), la répression des dissidents en URSS, Pol Pot et le Cambodge, l'Afganistan...j'ai peu à peu ouvert les yeux, j'ai essayé avec d'autres de faire évoluer le PC et je me suis heurté à son comportement totalitaire.

Cette expérience m'a appris à me méfier des gens qui croient savoir comment faire le bonheur des autres.
 
Plus il y a de mots clefs, moins ils ont de valeur...
Il faut prendre des cours de référencement.
 
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