mardi, novembre 1

Comme Cortes?

Citation de mon ami Jorge Juan Garcia serial-entrepreneur le plus génial de l'Espagne (dont Netjuice, DondeComprar -fusionné avec Kelkoo- et Negone): « Je reçois souvent des dossiers de consultants ou de cadres brillants qui veulent créer un business. Ils me disent que s’ils trouvent un financement, ils quittent leur job. Dans ces cas-là je leur réponds simplement. « Quittez d’abord votre job et revenez me voir ensuite ! ». Si le gars n’est pas prêt à tout brûler pour réussir, comme Herman Cortes, pourquoi prendrais-je des risques pour lui ? ».

C'est son style à Jorge: jouer à fond, toujours remettre tous les gains sur le tapis...

Moi aussi j'aimerais être comme Cortes. Mais c'est vrai en 1999 j'ai attendu d'avoir levé des fonds pour Kelkoo avant de quitter mon job chez IBM. Tous les détails dans le livre "Ils ont réussi leur start-up" qui vient de sortir aux éditions Village Mondial.


Comments:
Pierre

Peut etre recevrez vous un jour un dossier portant mon nom. Pourtant je ne peux etre entierement d accord avec vous. Le fait de ne pas pouvoir quitter son job avant la levee de fonds ne peut etre le seul moyen d evaluer la prise de risque. Voyez vous il y a 6 ans j ai quitte un super job chez PPR que je venais de rejoindre et bruler toutes mes economies pour creer une boite internet. Une condition pour quitter mon job etait la levee de fonds. En effet je n aurais eu absoluement aucun moyen de subvenir a mes besoins elementaires sans salaire, meme minime. Mon risque? Me retrouver nu sans rien (y compris economies). Je pense que je n aurais pas pu faire le saut sans cette levee. Pourtant j avais quand meme bruler toutes mes economies que la levee se fasse ou non. Peut on considerer que c etait un risque?
 
De mon côté, je pense que oui, on doit quitter son job et ne pas attendre une levée de fonds...mais cela limite l'exercice à des gens qui ne risquent pas de se retrouver à la rue si le projet se plante.

Perso, lorsque j'ai monté Net2one à 19 ans, je vivais chez mon papa et ma maman :-) , je n'ai donc pas pris de risque même si j'ai quitté un super job chez ZDNet.

En France, il existe les "Congès Créateurs d'entreprises", vous pouvez demander un congè à votre employeur pour travailler sur votre projet et revenir si ça se plante...

Je ne sais pas si ça existe ailleurs...

Mon nouvel associé pour Zlio a lui même fait exactement cela. Il a quitté un poste en or dans sa boite pour venir s'associer avec moi sur un nouveau projet. Il n'a pas utilisé les congès créateur d'entreprise car il n'avait pas 2 ans d'ancienneté et peut complétement se planter et devoir chercher un job en vitesse ou peut être s'enrichir encore plus que Pierre :-)
 
Ouriel est-ce que nous ne disons pas la même chose? Je ne partage pas le point de vue de Jorge sur ce point, par contre je pense que c'est une vraie question. La réponse a y apporter dépend de la personnalité des fondateurs, de leur âge, de leur situation, et également de l'état des marchés financiers qui conditionne l'accès au financement pour les start-ups. D'ailleurs il serait intéressant de connaitre le point de vue des VCs...

Je respecte particulièrement ceux qui parviennent à se lancer dans une entreprise sans capital au départ, autant que ceux qui investissent toute leur fortune dans leur entreprise (plusieurs fois de suite dans le cas de Jorge). La magie de l'Internet est bien la.
 
Moi aussi, pense que oui, on doit quitter son job et ne pas attendre une levée de fonds...mais il faut etre tres sure du model. Il a trop de copies malfaites de modeles americaines que ne sont valables en Europe.
 
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