jeudi, octobre 27

Recherche dans les livres

Après Google et Yahoo voici que MSN annonce à son tour son book search (un peu à l'avance car le service est seulement prévu pour 2006). La possibilité de rechercher dans les livres par un simple mot-clé est un fantastique développement dans l'accès à la connaissance. La quantité d'infos contenue dans les livres est sans doute encore -pour peu de temps?- supérieure à la quantité d'information éditée directement sur Internet. Mais...les éditeurs de livres sont encore plus conservateurs que les producteurs de disques. Comme ces derniers, ils s'opposent à l'accès à leur contenu au motif du respect des droits des auteurs (et des leurs). Si on peut comprendre l'inquiètude des producteurs de disques qui voient une partie de leurs ventes d'évaporer du fait de l'échange de fichiers musicaux et du développement des lecteurs MP3, je ne comprends pas cette attitude rétrograde des éditeurs de livres! Croient-ils vraiment que les lecteurs vont préférer lire un bouquin de 300 pages sur un écran plutôt que de l'acheter??? invraisemblable. C'est même tout le contraire qui devrait se passer: allèchés par les extraits trouvés sur le Net, les internautes pourraient bien se mettre à acheter davantage de livres et non pas moins! Cette attitude passéiste atteint comme de juste son comble en Europe et notamment en France ou la Bibliothèque Nationale continue à numériser les livres en mode image, donc inaccessible aux moteurs de recherche. Ce même organisme et son président Jean-Noel Jeanneney sont par ailleurs les promoteurs d'un véritable serpent de mer, le moteur de recherche européen. Le projet est voué à l'échec, mais tout n'est pas perdu: exalead, une société française dont certains actionnaires sont particulièrement bien branchés sur les cercles du pouvoir en a semble-t-il profité pour se faire financer.

Comments:
Je ne suis pas d'accord sur le fait que l'échange de fichiers sur internet a contribué en majorité à la baisse de rentabilité des majors du disque.
Tout d'abord il y a un fait avéré, c'est que le piratage en ligne est beaucoup moins important que le piratage hardware (cd pirates vendus en Chine, Pologne etc.). Ensuite les majors ont une marge bien supérieure sur le merchandising et les tournées que sur les disques.
Enfin et c'est mon point essentiel, les majors ont raté le coche il y a quelques années. Pascal Nègre méprisait le format MP3 en disant qu'il n'existerait plus en 2004...Les majors doivent donner plus de responsabilités aux artistes et comprendre que vendre 20 chansons à 0,99 cents alors que le cd est vendu à 18 euros à la Fnac, cela fait se poser qques questions aux consommateurs de musique ...
 
Lors de la journée "Peut-on vivre sans Google?", une question abordée fut : "Les moteurs de recherche, levier stratégique du 21ème siècle : pourquoi l'Europe est-elle absente de ce marché ?"
Ma réponse à l'auditoire fut que l'europe se trompait de stratégie concernant le moteur de recherche européen. De l'argent gaspillé. Il ne ressortira rien de cette tentative de synergie entre des groupes ayant des intérêts divergeants. Je vous rejoint donc totalement ce projet est voué à l'échec...
 
Si la lecture d'un livre sur un écran est encore laborieuse et c’est le moins qu'on puisse dire. Un outil de type ipod, mais cette fois ci pour le monde du livre et non de la musique, devrait un jour ou l'autre néanmoins s'imposer. De nouvelles solutions techniques, afin d'améliorer la lecture sur écran, devraient bientôt permettre l’apparition de tels outils. Il n'est d'ailleurs pas impossible que l'écran, tel que nous le connaissons, soit à plus ou moins long terme supplanté par une toute autre technologie : projections sur un support, projection rétinienne ….
Le support papier et le vieux monde de l’édition seront bien entendu alors en danger. Il est donc facile de comprendre la frilosité des éditeurs face aux projets google et autres.
 
Je crois que le "serpent de mer" se porte bien... et sera sans doute un des premiers sujets financés par l'Agence pour l'Innovation... si tel est le cas, ce sera un bel exemple de deniers publics i) détournés de leur destination (les petites entreprises) et ii) gaspillés à moyen terme puisque tout laisse penser que ce projet est monté en dépit des réalités techniques, économiques et commerciales du search... SAUF si une bonne partie de l'effort est dirigé vers l'indexation des fonds de la BNF car cet investissement ne sera jamais perdu... (une vraie indéxation... pas une simple numérisation...)

S'agissant des éditeurs ont peur de se faire piller... ils n'ont pas essayé le beta de Google print !! on ne peut lire que la table des matières et la page la plus "relevant" pour une recherche... Les éditeurs sont prêts à dépenser des fortunes pour faire publier les "bonnes feuilles" dans le FigMag ou Le NouvelObs et ne voient pas la puissance de marketing que Google leur apporterait... comprennent-ils le fantastique pouvoir de personnalisation (nous sommes au prémices, je sais, mais je m'y vois déjà...) des tous les outils flux, tags, etc... : la somme des données des flux auxquels je suis abonné + bloglines/del.icio.us & co + mes réseaux sociaux... = chaque jour une nouvelle "wish list" des livres qui me correspondent ...

Plein de choses à dire sur la musique, mais je les garde pour une autre fois...
 
Remy tu crois que tu es représentatif de quel pourcentage de la population en ne lisant plus que des ebooks sur écran?
Comment fais-tu pour lire dans ton bain? tu choisis un magazine plutôt qu'un bon bouquin?
;-)

J'aime la science-fiction, mais j'ai du mal à imaginer que la trouille des éditeurs concernant l'accès par les moteurs de recherche au contenu des livres est causée par la future...disparition des livres!

Farhenheit 451!?
 
Je ne crois pas moi non plus que les livres vont disparaître... Mais l'on oublie un peu rapidement que les livres n'ont pas toujours été écrits sur un support papier: parchemin, cire...
Il ne s'agit donc pas en l'occurrence du livre en tant que tel, mais de son support de distribution ; le papier, qui pourrait un jour ou l'autre disparaître.
Plusieurs sociétés ont par le passé tenté de commercialiser des lecteurs de livres électroniques. Aucune pourtant n’est arrivée à imposer son produit sur le marché. La technologie qui rendrait la lecture efficace et agréables sur un support électronique n’existe peut être pas encore. Ce n’est pourtant à mon avis qu’une question de temps avant qu’un brevet soit déposé et rende le rêve (ou le cauchemard pour certains !) réalité.

Pour en revenir à Farenheit 451, il y a bien quelques livres achetés tantôt avec lesquels j'aurais un grand plaisir à me chauffer cet hiver
 
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